La recherche des personnalités invitées est un exercice risqué, aléatoire, mais extraordinairement enrichissant, et toujours réussi, car fondé sur un certain déterminisme : le hasard ou la nécessité, la mode ou l’évidence, l’inconscience ou la prudence, et toujours la volonté de percer à jour la Société Anonyme d’Irresponsabilité Illimité (SA2I).
Le résultat est amusant, car il montre bien combien il est difficile, à travers l’impossibilité que l’on peut aujourd’hui constater, qu’il
y a à ce que chacun sache de qui il s’agit, en fonction de son seul nom, et de sa (prétendue) qualification, certes affichée, mais seulement virtuellement durable.
Nous n’avons jamais été déçus. Il serait « faribole » que d’essayer de décomposer en catégories spécifiques et arbitraires la diversité de ceux qui ont accepté de témoigner. Ils sont la mémoire que le nouveau membre du club peut consulter.
Parmi tous ces noms, dans l’intensité émotionnelle que fut leur témoignage, certains restent dans les mémoires : tel l’homme d’exception, Hélie Denoix de Saint-Marc, le visionnaire et concret Laurent Alexandre, Maurice Guernier du Club de Rome précurseur de l’idée de développement durable, Odile Jacob, accompagnée de son mari, éditrice engagée de sciences humaines, Gérard Garouste, peintre intranquille, Michel Schneider, haut fonctionnaire sauvé par la psychanalyse, Jacques Séguéla et sa femme, ou son double. De l’homme de l’entreprise, l’homme d’État, le philosophe, l’homme d’action – au premier rang duquel les femmes – à l’homme quelconque qu’il ne convient point de nommer,
chaque lecteur pourra choisir entre le constant et le défroqué.